Voici quelques jours, Jean Blum quittait ce monde pour rejoindre ses âmes cathares auxquelles il a consacré la plus grande partie de son existence.

L’histoire du catharisme l’a passionné et l’a amené à aller là où les historiens ne peuvent s’aventurer, de peur d’être accusés de manque de rigueur scientifique.

Jean Blum a réellement voulu comprendre la spiritualité cathare à travers le peu d’informations qu’il nous reste.

Les ouvrages hautement inspirés qu’il nous a livrés témoignent d’une Quête de la Gnose dont le vecteur n’est autre que l’Amour.

Toujours en recherche, même ses livres ne traduisent sa pensée qu’à un moment donné car cet homme, d’une vivacité d’esprit exemplaire, avait fort bien compris que le catharisme ne peut pas être figé mais toujours en évolution vers le meilleur.

Nous nous associons de tout cœur au touchant hommage que lui rend Magali Cazottes :

HOMMAGE À JEAN BLUM

        C’est avec la plus grande tristesse que nous avons appris le décès de l’écrivain Jean Blum qui, depuis les années 80, a tant œuvré pour faire sortir de l’oubli l’histoire du catharisme. Après un long cheminement personnel, il partit à la rencontre du public en donnant près de 700 conférences, et fut le premier à aborder d’une manière scientifique la philosophie cathare ; celle-ci rejoignant les découvertes de la physique quantique ayant fait s’écrouler le « mur » séparant la Matière de l’Esprit.

Auteur de nombreux ouvrages comme « Les Cathares, mystères et initiation », « Mystère et message des Cathares », « Du Graal au secret de la mort joyeuse », « À la recherche des cathares », « De Platon aux N.D.E. : Après la vie, la vie », « Dieu, Einstein… et nous ? » ou bien encore « Les mystères de l’Occitanie », il révéla son talent de romancier à travers deux superbes récits initiatiques : « Guilhem Blasquo, un fils du Languedoc cathare » et « Arnaud de Caillens, au cœur du mystère Cathare ». Libre penseur, Jean Blum a vécu son existence comme une Quête perpétuelle… Et nous ne saurions lui rendre de plus bel hommage qu’en reprenant ses propres mots  :

« Les Cathares, qui ont laissé une trace de lumière incandescente dans leur siècle et pour la suite des temps, avaient appris le sublime secret. Celui d’Hermès et de Zoroastre, celui de Platon  et de Manès. Celui du Christ, le maître des maîtres. Et, sur les pas de ceux-là, le secret de la petite Esclarmonde, infirme et martyre, qui le 16 mars 1244, paracheva sa quête.

Le dernier bûcher a été bien impuissant à détruire la relation entre la Terre et la Gnose. La nature double de l’Homme fait que la belle endormie attend et appelle subtilement le prince qui l’éveillera. L’humanité porte en elle le besoin de la quête ; un infime pourcentage d’humains iront jusqu’au sublime secret. Un seul y aurait-il accédé, le monde serait sauvé. »

(extrait de « Mystère et Message des Cathares »)

Mais Magali a tenu à rendre un hommage plus personnel, plus intime, à son ami, son père en Esprit; ces quelques mots expriment à la fois sa grande tristesse et la certitude que son ami fait (et a toujours fait) partie des Elus  :

A… Dieu à Jean Blum

C’est le mois de Juin, et le ciel pleure… Mais pourquoi pleure-t-il ?

Il pleure de joie, parce qu’un enfant de la Lumière est revenu dans sa demeure.

Sur la terre, il portait le nom de Jean,

et ne suivait qu’une seule loi : celle du divin.

Attiré par les sommets, il gravit le pog de Montségur pour y retrouver les

souvenirs d’une autre vie, à l’époque où il vivait parmi ses

semblables les Parfaits.

Et, une nouvelle fois, le feu de Dieu s’est emparé de lui...

Ses cendres ont été emportées par le vent, mais ce n’étaient que des cendres !

Appartenant à l’éternité, son esprit s’est envolé vers la Source,

et ses mots continueront d’enflammer le cœur des Purs,

comme des étoiles brillant dans la nuit de leur exil.

Ô, Dieu des dieux ! Pardonnez mes pleurs…

Car il est juste que les anges retournent dans leur royaume,

après nous avoir appris à déployer les ailes de nos âmes.